Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 08:18

Il y a 50 ans, il faisait beau, la  joie était dans nos coeurs. 
Notre famille et nos amis nous entouraient, heureux pour nous.
Même une dame à la sortie de la mairie est venue me souhaiter le même bonheur qu'elle avait, elle qui fêtait ce jour 40 ans de mariage.


Nous avons cru, et nous avons tout fait pour, à de longues années de bonheur.

Mais voilà la vie qui est parfois si cruelle a décidé que cela devait s'arrêter il y a 10 ans.
Mais nous sommes toujours mariés et tu me manques tant en ce jour anniversaire.
J'aimerai avoir une très grande échelle pour aller te serrer dans mes bras. Ou je rêve que tu as le droit de venir un jour sur terre et que c'est aujourd'hui, et nous fêterions nos noces d'or.

Pourtant, j'avais beaucoup rêver pouvoir faire

- comme tes parents qui les avaient fêter le 14 septembre 1976.

 

- ou comme ta sœur aînée Micheline avec Michel
Qui ont même fêté 60 ans de mariage. Je vous en parlais ici

Mais là nous leur avons fait la surprise de venir leur souhaiter, surprise organisée avec leur fils et belle-fille, Michel ne pouvant plus se déplacer.

Ils ont d'ailleurs même aussi fêter 65 ans de mariage. Mais Michel était en unité Alzheimer. Et c'est seule que je leur ai amené mes vœux.
 

A défaut de te serrer dans mes bras, que mes baisers s'envolent vers toi.
Je t'aime

 

Partager cet article
Repost0
2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 17:04
Chez nous les crêpes attachées à la Chandeleur nous font toujours penser à ma petite belle-mère.
Petite par la taille mais grande dans mon coeur.
Antoinette que l'on appelait Nénette
 

Dernière fois où elle verra son papa, elle avait 9 ans :
Il sera tué lors de l'Offensive Nivelle au Chemin des Dames le 16 avril 1917

Nous allions tous les ans lui fêter son "bel anniversaire" comme elle disait, en échange elle nous avait préparé plein de crêpes.
 
Un peu normal, c'est la première chose qu'avait mangé sa mère après l'avoir mise au monde.
 
 
En août 1926, tu avais 18 ans et connaissait déjà ton amoureux pour la vie.

 

Vous vous êtes mariés en septembre 1926 et en octobre 1927 arrivait Micheline, puis onze mois après Jacques. Viendra ensuite Jacqueline en mars 1930.

Mais 16 ans, plus tard un petit dernier : mon chéri à moi viendra agrandir votre famille. En fait, lui le petit dernier adoré de tous, n'a jamais ressenti avoir des frère et sœurs, juste des oncles et tantes. C'est seulement à la fin de sa vie qu'il a trouvé ce lien frère et sœur, avec Micheline.

 

En 1946, Antoinette et André avec leur petit régis.

Ce fils que vous aviez pensé "ne jamais voir établi", car né si tard dans votre vie. Vous l'avez vu marié, avoir des enfants et pour toi, tu l'as même vu retraité.

 

1972, dans votre jardin avec Nelly notre aînée.

 

Vous avez même fêté vos noces d'or avec votre famille. Mais papy s'est éteint l'année suivante.

Vos noces d'or à la mairie de Draveil en 1976

 

1995 : nous t'avons, pour la deuxième fois, amenée sur la tombe de ton père au Chemin de Dames
La première fois c'était en 1972 et nous avions papy avec nous encore.

 

Tu nous as quitté à 96 ans et 8 mois. Tu aurais eu 111 ans aujourd'hui.

Je t'envoie plein de gros bisous Mamie Nénette et ce soir je ferai sauter quelques crêpes en pensant à toi. Encore une fois.

 

 
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 16:47

Un amoureux passionné du Berger de Brie, un homme droit et juste, au caractère bien trempé vient de nous quitter.

 

Bernard WEBER

 

Toi qui à 14 ans, pour ton anniversaire voulait non pas, comme l'avaient pensé tes parents, une mobylette, mais un briard. Non pas, non plus, un tervueren que tes parents élevaient mais UN BRIARD.
C'est ainsi qu'est entré dans ta vie ton premier briard GALLUS des Hirsutes qui sera suivi très vite de GRACE des Hirsutes, que tu achèteras avec tes économies. A 14 ans tu voulais déjà faire de l'élevage, car tu avais demandé à Monsieur Blanger une chienne non consanguine avec GALLUS.

 

A 19 ans, tu deviens membre du club de race du briard. Tu entreras au comité de ce même club deux ans plus tard. Tu en deviendras Président en 1977, jusqu'en 1987.
- Juge qualifié de la S.C.C. pour une douzaine de races des 1er et 2ème groupe : tu disais ne vouloir juger que les races que tu appréciais.
- Juge de travail de chiens de bergers sur troupeaux.
- Chevalier puis Officier du Mérite Agricole.
- Secrétaire Général de la Société Centrale Canine.
- Président de la Société Canine Berry Nivernais : le plus jeune Président de Canine régionale.

- Éleveur de briard sous le nom d'élevage de ta femme Monique : de Lady Fontaine la Belle.

 

-:-:-:-

 

C'est en 1978 que j'ai fait ta connaissance par et pour le Briard en organisant sur le terrain le "Rassemblement National des Briards". Après novembre 1981, en te rejoignant au comité du CAB, puis en prenant en janvier 1982, les fonctions de trésorière, j'ai travaillé avec grand plaisir à tes côtés pour défendre, protéger et faire connaître cette race si chère à notre cœur qu'est le BRIARD. J'ai beaucoup aimé ta droiture, ton travail pour le bien et dans l'intérêt du briard et uniquement du briard.

 

Tu aimais à dire "qu'il y a le briard et les chiens".

 

Nous avons appris à nous connaître, à nous respecter et nous sommes devenus amis. De grands amis, avec qui nous partagions les joies et les peines de la vie, heureusement beaucoup plus de joie que de peine.
Avec Monique vous nous avez offert la plupart des briards qui nous ont accompagnés ou qui nous accompagnent : Thésée, Gitane, Joy, Sethi et Ciana, notre championne de France qui nous a donné cet amour de Hermione.

 

Depuis plus de 10 ans, la maladie t'avait rattrapé, mais lorsque nous parlions briard, j'aimais voir cette étincelle dans tes yeux qui revenait avec le mot BRIARD.
 

Tu avais aussi une autre passion, les trains et tu étais très fier du réseau que tu avais créé dans ton sous-sol où tu aimais aller te détendre en construisant ces maquettes reconstituant des coins de vie. Tu y avais même mis une plage naturiste. Naturisme que tu aimais pratiquer en vacances dans les îles ou dans ton jardin. C'est vrai qu'on est bien à poils !

 

Souvenir d'une soirée langouste en Guadeloupe que vous nous avez fait découvrir
en même temps que le naturisme.

 

Maintenant, tu as certainement rejoins mon chéri dans les étoiles que tu aimais tant observer la nuit et qui n'avaient pas de secret pour toi. C'était passionnant de t'entendre nous expliquer que l'on vieillissait moins vite dans l'espace que sur terre. Je garde en dernier souvenir, cette soirée que nous avons passée l'été dernier dehors à scruter le ciel.

 

Souvenir du spécialiste-méchoui lors des anniversaires de nos enfants.
Un petit morceau de viande au passage toi qui l'aimait crue.

 

Je garde aussi au fond de mon coeur ta joie lorsque, l'année passée, je t'ai donné ce document ancien paru en 1959 dans la revue mensuelle de "La Vie Canine" que tu avais écrit à l'âge de 18 ans et que tu as lu et relu en me disant à chaque fois que tu ne changerais pas un seul mot. Ayant lu le texte peu avant toi, je n'en étais pas étonnée car je t'entendais bien dire tout ça.   
 

Tu m'as expliqué aussi que la briarde en photo était justement ta première Grace (Grace des Hirsutes).
Pour ma part, je n'ai connu que ta seconde Grace, l'arrière-grand-mère de ma Ciana, et ta troisième Grace (nièce de Ciana). Et oui, comme j'aimais à te le dire "maintenant, tu peux dire que tu as eu tes trois grâces"

                                 

 

 

Bernard, tu es parti ce vendredi 12 janvier, alors que t'avions souhaité 3 semaines avant tes 77 ans. Aujourd'hui, nous t'avons dit au revoir pour toujours. Mais sache que j'ai été très heureuse de te rencontrer et de passer tous ces moments avec toi. Avec mes enfants, nous veillerons sur Monique, mais je sais que tu n'en as jamais douté. 

 

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 09:34

Tu n'étais pas célèbre, sauf pour nous.

 
Tu "nounounais" les enfants des autres, et tu as élevé celui d'un ami après son décès, et pourtant tu n'en as pas eu toi même.
 
Tu as conduis nos garçons sur les routes en conduite accompagné, cela te plaisait.
 
Tu étais le docteur de nos voitures, un excellent mécanicien.
 
Tu étais capable de faire des kilomètres à pied et revenir sur tes pas, parce qu'en te promenant, tu avais trouvé un oiseau plein de goudron et que tu voulais le soigner rapidement.
Ta maison, si tu ne t'étais pas retenu, aurait été une arche de Noé.
 
Tu avais récupéré sur les pistes d'Orly, d'un carton éventré, un poussin oie qui devait aller se faire gaver dans les pays de l'Est, tu l'as nourri à la main... il te suivait comme ton ombre. Tu l'avais baptisé Marcel. Mais Marcel ne supportait pas ta femme et la chassait. Nous t'avons aidé à lui trouver un endroit pour qu'il vive heureux. Il a trouvé famille chez un éleveur de canard qui avait eu comme condition de ne jamais te tuer. Tu n'as pas pu aller le voir, pourtant tu y étais invité.
 
Tu es arrivé chez nous, un jour, oiseau blessé par le départ de ton épouse qui demandait le divorce. Nous t'avons accueilli car nous te connaissions bien et tu t'es mis à creuser le garage pour faire une fosse pour voiture. Il fallait que tu "te défoules".
Un jour, te voyant remuer la terre, je t'ai trouvé un surnom qui t'es resté "Bensala".
 
Tu as été de toutes nos fêtes, comme un frère.
 
Tu avais 364 jours de plus que moi :'(
 
Ton cœur te jouait des tours depuis quelques années : 3 morts subites (et pas de la bière). Il détraquait les 3 ou 4 pacemakers que les médecins t'ont mis, et il a fini par te jouer ce mauvais tour samedi matin. Tu es parti ce 7 octobre, jour de l'anniversaire de beau-papa, rejoindre mon chéri dans les étoiles. De là haut vous devez voir les gros avions que vous avez tant côtoyés au sol et toi encore plus.
 
Tu nous laisses, avec les enfants, très tristes et les souvenirs qui remontent rajoutent à ma tristesse.
 
Adieu l'ami Rémi, nous te t'oublierons jamais. Ton livre se ferme, clôturant en même temps un chapitre important du nôtre.
 

 

Ce soir là, nous fêtions les 60 ans de mon chéri, une belle soirée.
Rémi, Micheline et Régis ne nous oubliez pas ici bas.
Je vous aime et pense à vous très souvent.

 

Partager cet article
Repost0
25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 18:36

 

Je n'arrive pas à combler le vide de ton absence  

Partager cet article
Repost0
25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 08:18

Déjà 5 ans que tu es parti.

Tu me manques toujours autant, je ne m'y fais pas. Pas  facile de vivre sans toi.

Mais je te remercie de tes réponses à mes demandes, j'ai l'impression que tu es un peu près de moi. Comme le beau temps que nous avons eu ce week-end. J'ai même pu avec notre amie Monique passer te voir et fleurir ta tombe et celle de tes parents et grand-parents avant d'aller à la Nationale d'Elevage Bearded Collie à Aubigny-sur-Nère. Ton neveu Patrick et son épouse, qui sont si gnetils avec moi, sont même venus nous rendre visite dimanche.

Pourtant je préfèrerai tant pouvoir te serrer dans mes bras.

 

Le 31 mai 2010, ta tombe était bien fleurie : tu étais tant apprécié

 

Une pensée aussi pour Michel ton beau-frère.

 

 

Partager cet article
Repost0
24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 23:00

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=m5iwPrlDFak

 

 

Si toi aussi tu m'abandonnes
Ô mon unique amour, toi !
Nul ne pourra plus jamais rien, non, rien pour moi !
Si tu me quittes plus personne
Ne comprendra mon désarroi...
Et je garderai ma souffrance
Dans un silence
Sans espérance
Puisque ton cœur ne sera plus là !

 

Partager cet article
Repost0
4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 17:17

Mon cœur est lourd, mon cœur pleure encore.

Ma "petite belle-soeur" (c'est ainsi qu'elle parlait de moi, alors je peux l'appeler ainsi aujourd'hui) s'en est allée rejoindre son frère Régis (mon mari) et son mari Michel dans les étoiles ce dimanche 24 février.

"J'ai 86 ans, j'ai fais mon temps, je peux aller rejoindre Michel"
C'est ce que tu m'as dit en décembre, mais moi j'avais encore besoin de toi.

 

Lorsque je suis venue en août, nous en avons bien profité heureusement. Je veux garder ces moments dans ma tête.

 

Toi qui vivait depuis si longtemps en Vendée, tu n'étais jamais allée en barque sur les marais poitevin et tu en rêvais. J'ai demandé à tes amis Bernadette et Henri de nous accompagner et nous avons passé une très agréable journée.

 

Et puis, j'ai pu aussi vous emmener au Puy du Fou, toi qui n'avait pu y aller depuis si longtemps. J'ai emprunté un fauteuil au Puy du Fou, car sinon tu aurais été bien en peine de marcher autant. Mais nous avons pu voir le "Bal des Oiseaux Fantômes" que tu avais envie de revoir, le spectacle des "Mousquetaires" que tu n'avais jamais vu et celui "des Chevaliers de la Table ronde" spectacle nouveau de l'année.
Encore une belle journée.

 

Je devais te ramener avec moi pour une semaine. Tu voulais aller sur la tombe de ton frère et nous aurions été manger chez un neveu qui aurait invité ses parents dont ton frère.

Mais tu étais fatiquée et inquiète pour ta santé et avais des examens à faire. Nous avions donc prévu que je reviendrai te chercher en octobre. Mais tout s'est enchainé rapidement et finalement tu n'es pas venue.

En décembre, la veille de Noël, tu es rentrée à l'hôpital. Quand tu es partie de chez toi, tu as regardé les murs de ton Aumônerie que tu aimais tant faire visiter, et tu as su que tu ne les reverrais jamais. Cela m'a fait mal de te voir si consciente de ton état.

 

Tu n'étais pas quelqu'un de sentimental ... bien que !
Tu n'étais pas une calineuse ... ça c'est vrai, un bisou pour se dire bonjour était bien suffisant.
Mais quand quelqu'un de ta famille était dans la peine, tu étais toujours présente et essayais de l'aider du maximum que tu pouvais. Et la liste est longue des gens que tu as aidé, bien souvent en cachette de Michel.

Tu t'étais mise à l'informatique "sur le tard". Tu approchais les 80 ans. Tu prenais des notes comme une élève studieuse et essayais de te débrouiller mais quand tu n'y arrivais pas, ton frère venait, à distance, sur ton PC. J'ai pris son relais quand il n'a plus été là.
C'était ta bouffée d'oxygène l'informatique. Tes moments de détentes. Tu aimais venir lire ce blog et quelquefois m'appelais après l'avoir lu. J'avais du même t'inscrire sur facebook qui pourtant quequefois t'agaçait, mais tu aimais venir voir les chiens de "mes amis".

 

Après le décès de ton frère, tu es toujours restée en contact avec moi. Tu ne m'as pas laissée tombée, tu as pris de mes nouvelles et nous sommes restées proches.

J'ai continué, comme du vivant de ton frère, à venir te voir deux ou trois fois l'an. Toi qui ne pouvait plus te déplacer avec Michel qui avait Alzheimer. Tu attendais des fois mon arrivée pour faire des choses que tu n'avais pas envie de faire seule. Il est vrai que, vu la différence d'âge entre vous, ton frère était plus un fils pour toi, alors quelque part j'étais un peu comme ta belle-fille.

 

J'espère que tu as retrouvé Michel maintenant.
Je suis heureuse que Bernadette ai retrouvé cette photo prise le jour de vos 59 ans de mariage dans leur jardin. Je vais pouvoir l'imprimer et l'encadrer, car je vous trouve bien dessus. Il y aura aussi un peu d'eux qui nous ont fait découvrir le bocage vendéen avec cette photo. 

6 ans plus tard, Michel était en unité Alzheimer et ce n'était plus tout à fait pareil. Mais vous aviez 65 ans de mariage et Michel aimait toujours te tenir la main.

 

Ce qui me noue le ventre c'est que je n'ai pu venir à ton enterrement.
Mes enfants et mes amis me disent que j'ai fait ce que je pouvais de ton vivant et que c'était plus important. Mais n'empêche que cela me fait mal de ne pas t'avoir accompagné pour la dernière fois.

Ciana était engagé au concours du Salon de l'Agriculture le jeudi où tu as été enterrée. En février, lorsque je suis repartie, tu m'as demandé les dates du salon comme si tu voulais les retenir. Et c'est en rentrant le dimanche soir que j'ai appris ton décès du matin, j'étais au Salon avec Hermione au Village de Race.

 

Nos coups de téléphone me manques déjà. Embrasse les bien fort là haut pour moi et dis à Régis qu'il me manque.

10 jours avant ton décès, même très fatiguée et avec cette jaunisse qui t'envahissait tu restais toujours coquette. 

 

Bye Micheline et gros bisous.

Je suis heureuse des moments que nous avons passés ensemble.

J'espère que l'Aumônerie qui va être à vendre ira dans les mains de quelqu'un qui l'aimera autant que vous l'avez aimé avec Michel.
Quel dommage que je n'ai pas assez d'argent, car je l'aurais acheté avec grand bonheur. Tu m'as appris avec tes amis Bernadette et Henri à aimer Pouzauges et le boccage vendéen.

Partager cet article
Repost0
25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 09:05

Déjà 3 ans que tu côtoies les étoiles.

Mon coeur est comme le temps : il pleure.
Tu me manques tant.

3 ans

De tendres pensées pour Michel, notre beau-frère, qui, l'an passé à cette même date, est parti te retrouver

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 09:56

Aujourd'hui c'est ton bel aniversaire.

 

Prive-4081r.jpg

 

Mais nous ne compterons plus les ans : les 67 d'aujourd'hui ne verront pas le jour.

Tu t'es arrêté à 64.

 

 

Pour toi qui me manques tant,

et pour penser à toi et ne pas trop pleurer cette chanson de ceux que tu appréciais.

 

Et puis encore celle-ci

  

 

 

 

tumemanques.jpg

 

 

Partager cet article
Repost0
10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 14:26

michel.jpgIl y a deux ans, tu as tant pleuré quand tu as appris le départ de mon chéri, lui qui aurait pu être ton fils ainé (n'a t'il pas été baptisté le jour de ton mariage avec sa soeur !).
Tu n'arrêtais de répéter "Que c'était quelqu'un de bien. Que c'était à toi de partir parce que tu ne servais plus à rien"

 

Toi dont la mémoire si fiable a fait tant défaut à la fin de ta vie, nous ne te disions plus, pour ton calme, quand tu demandais de ses nouvelles qu'il était parti dans les étoiles.

Mais je crois bien que même malgré Alzheimer, tu avais au fond de toi un quelque chose qui te disait ce qu'il en était.

 

Chaque fois, que j'allais te voir, tu me demandais de ses nouvelles "il travaille" était la réponse. En décembre dernier, tu m'as dit "il y a longtemps que je n'ai vu Régis, j'aimerai bien le revoir". En janvier, tu as été si mal que les médecins ont cru à ton départ très proche, mais tu t'es "requinqué"

En avril, quand je suis revenue te voir, tu ne m'as jamais demandé de ses nouvelles.

Et, c'est ce 25 mai, 2 ans jour pour jour après lui, que tu as choisi de partir (ou est-ce le hasard). Et bien, vois-tu je veux croire que tu as choisi ce jour pour le rejoindre et que vous vous êtes retrouvés et que vous parlez de l'Aumônerie de Pouzauges en Vendée.



Car, ici, sur cette terre restera ton œuvre.
La réhabilitation de cette maison familiale de la famille de ta mère : une ancienne aumônerie du début du XIIIème siècle. Tes 87 années passées dans ce monde auront été plus qu'utiles pour qu'avec ton savoir tu arrives à ce résultat.

Il n'y avait que toi pour réaliser cela.

 

2003-AumonerieFacadesudCP.jpg

L'Aumônerie est fondée en 1202 par Guillaume de Chantemerle, Seigneur de Pareds et son frère Pierre. Elle dépend de l'Abbaye de Saint-Nicolas-d'Angers.

 La vocation de l'Aumônerie, hospice de Pouzauges, est de soigner et venir en aide aux pauvres des communes de Pouzauges et ses environs. Elle en accueille une dizaine. S'ils y terminent leur vie ils sont inhumés, comme les moines, dans le cimetière de la chapelle, au pied des triplets.

 

Les offices divins sont célébrés par le Prieur aux fêtes de Pâques, Pentecôte et Toussaint. A la Saint Jean, patron de la chapelle, la cérémonie est accompagnée d'une procession.

 

Après avoir traversé les guerres de religion entre catholiques et protestants, en 1794 ce sont les colonnes infernales parcourant la Vendée et Pouzauges qui répandent incendies et violences. L'Aumônerie n'échappe pas à ces drames et c'est sans doute à cette époque que la chapelle, à l'origine beaucoup plus haute, est détruite sur un tiers de sa hauteur.

 

De 1806 à 1871, Bonaparte y installe la première gendarmerie à cheval de Pouzauges. Une gendarmerie à cheval, ce qui explique le cachot, la sellerie, les greniers et les murs de séparation dans la chapelle.

En 1871, le frère de l'un des gendarmes (ton arrière-grand-père), ouvrier brasseur en Alsace, émigre à  Pouzauges. Il opte pour la nationalité française et s'installe à l'Aumônerie qu'il achète à la commune en 1889 dans une vente aux enchères à la bougie. 

Une source qui fournit de l'eau en quantité importante, un grand édifice qu'est le Prieuré, de nouveaux bâtiments, maintenant démolis (par toi pour cette restauration), pour le stockage de l'orge et du houblon transforment l'Aumônerie en fabrique de bière : La Brasserie Alsacienne. Son exploitation cesse vers les années 1920.

Elle devient alors borderie et abrite quelques vaches.

La propriété est ensuite laissée pratiquement sans entretien et même quelques temps inhabitée jusqu'à ce que tu décides d'en entreprendre la restauration en 1992.
(nota : ce texte est extrait de la plaquette réalisé par Régis pour l'Aumônerie de Pouzauges et distribuée aux visiteurs)

     

Voici le prieuré avant sa restauration : Travail de titan, auquel tu t'es attelé. La maison sur la droite qui avait ses murs accrochés au Prieuré : tu l'as démollie pour nous permettre de voir les Triplets.
prieureavant.jpg

Mais tu y es arrivé,
et les Pouzaugeais ont pu découvrir ou redécouvrir ce monument et en connaître son histoire. Car depuis, 2003, tu as ouvert les portes de ta cour pour les "Fils verts de Pouzauges" et les journées du patrimoine.

 

 Le Prieuré Saint-Jean de l'Aumônerie lors des nocturnes du "Fil vert Pouzaugeais"2003-Prieurenoct.jpg

 

 

J'ai pris beaucoup de plaisir à parler avec toi
- de cette Aumônerie et de son histoire,
- de ta famille dont j'ai refait la généalogie qui est ici

- A retranscrire l'histoire de ta vie que tu avais écrit et l'agrémenter de photos pour un faire un livret donné à tes descendants. Nous avons pu ainsi comprendre pourquoi tu avais ce caractère entier et pourquoi cette force de travail t'habitait.

 

200608Michelid.jpg 

 

 

 

 

Je suis heureuse de t'avoir rencontré mon cher beau-frère et je sais que tu vas nous manquer.

 

  

  

 

 

 

                  bleuet oiseau 

 Pour toi qui à 20 ans, t'es "engagé volontaire" lors de la guerre 39-45, ce bleuet des combattants.

 

 

   

 

Embrasse bien fort Régis pour moi et dis lui bien qu'il me manque beaucoup.

Partager cet article
Repost0
25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 08:28

 

papillonmains-copie-1.jpg

On se retrouvera (clic pour écouter)

 Promets-moi si tu me survis
D'être plus fort que jamais
Je serai toujours dans ta vie
Près de toi, je te promets
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
De ne pas en faire un drame
De ne pas en avoir peur

Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras

Tu briseras l'anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera

N'oublie pas ce que je t'ai dit
L'amour est plus fort que tout
Ni l'enfer ni le paradis
Ne se mettront entre nous
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
Elle ne prendra que mon âme
Mais elle n'aura pas mon cœur

Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras

Tu briseras l'anathème
Qui me tiens loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera
On se retrouvera

Partager cet article
Repost0
25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 08:23

Un an déjà que ton étoile brille dans le ciel.

 

Mon coeur est aussi lourd et tu me manques tant.

 

 

 

 

bougiecoeur.jpg

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 14:58

Aujourd'hui, j'aurai pu

 

 

T'emmener choisir un cadeau,

 

T'emmener au restaurant ce soir,

 

Mais surtout t'embrasser pour te souhaiter tes 65 ans.

  Prive-9313-retclaire.jpg

 

 

 

 

Bientôt 6 mois que ton étoile brille dans le ciel. Tu me manques tant.

 

g6ou6syg.gif

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 00:11
Voici la suite que vous attendiez depuis pas mal de temps et que certaines m'ont réclamée.
Je vous rappelle que les trois premiers épisodes sont là :

               * 1er épisode
     
http://jacotte.over-blog.com/article-2516470.html  
               * 2ème épisode http://jacotte.over-blog.com/article-2585302.html
 
               * 3ème épisode
http://jacotte.over-blog.com/article-2798809.html


Les vacances à l’Almanarre

Comme tous les ans, les vacances se passent à l’Almanarre chez Maria IMBERT, on se baigne un peu à la mer mais surtout dans les bassins de retenue d’eau pour arroser les cultures. On aide un peu Maria dans la campagne et depuis qu’il y a une voiture, on part souvent une semaine plus tôt pour visiter un coin de France : Carcassonne, Le Puy... Jean aime beaucoup la géographie et est désolé d’avoir à l’arrière une fille qui malade en voiture dort toujours sous l’effet de la Nautamine.

4454b66117606.jpg 

 

 









Sous l'olivier centenaire, Maria est assise à gauche avec un chapeau sur la tête,
la petite fille en blanc, debout devant Maria c'est moi.
La dame qui va tirer la boule de pétanque c'est Lisette entourée de mes cousins et
le monsieur avec le ventre bien rond c'est papa
  







Kiki, chien de cirque

En 1960, Maria qui a toujours eu des chiens dans sa campagne pour lui tenir compagnie, n’en a plus. Lisette le sait, une de ses collègues de travail a une chienne qui vient d’avoir des petits. Lisette lui en réserve un. Lorsqu’il arrive à la maison, il est baptisé Kiki, Maria IMBERT a eu quelques chiens supers qui s’appelaient KIKI, cela lui fera sûrement plaisir. Ce chien arrive à la maison plusieurs mois avant le départ en vacances, tout le monde a le temps de s’y habituer mais surtout Jacqueline et Lisette.

 

Départ en vacances avec Kiki et la chatte Pompon qui fait partie du voyage depuis quelques années. En fait, depuis qu’une année, elle a boudé au retour de vacances ; l’année suivante elle est du voyage, et Maria qui prend sa fille et son gendre pour des fous, « qu’est-ce que vous voulez que je fasse de ce chat, j’en ai ici qui n’attrapent même pas les souris » et Pompon qui a du comprendre qu’elle n’est pas la bien venue fait le tour de la maison et revient avec une souris qu’elle dépose au pieds de Maria. Elle se trouve ainsi tout de suite adoptée.

 

Kiki passe les vacances à l’Almanarre, mais au moment de rentrer sur PARIS, la joie n’y est plus : il va falloir laisser Kiki. Jean-Marie a l’intention de vivre à la campagne avec sa grand-mère afin de travailler avec elle : Maria ne se fait plus toute jeune, elle a maintenant environ quatre-vingts ans et la terre est bien basse à cet âge. Il ne souhaite pas de ce petit corniaud, il voudrait un berger allemand. Maria est désolée elle ne peut garder Kiki, Lisette et surtout Jacqueline ne le sont surtout pas et la joie revient dans le cœur de cette dernière « Kiki revient avec  nous ». 
Kiki est un chien super, très comique qui dort dans un petit siège d’enfant en rotin. Il est vraiment très proche de Jacqueline qui aime tant les animaux.



 









Devant les vignes de ma grand-mère et le linge qui sèche, photo qui devait être photo-souvenir, Kiki et moi.
Mais Kiki qui reviendra avec nous.










Maria met en vente la campagne et vient à PARIS

En 1962, Maria confie à Paul, son fils la mise en vente de la campagne. Elle ne peut plus assurer la culture et l’entretien de la maison. Ces petits-fils GLAUDO ont d’autres projets que de venir travailler avec elle.

 

Elle vient alors quelques temps chez Lisette et Jean, à JUVISY. Lisette achète pour que sa mère ne s’ennuie pas de trop, la télévision. Maria croit que les personnes que l’on voit au petit écran nous voient, surtout lorsqu’elle amène une polenta qu’elle vient de faire au moment même où à la télé, dans un feuilleton « le temps des copains » un des copains, joué par Henri Tissot, à l’accent méridional amène dans la caravane une polenta et que ses deux copains s’exclament « Oh ça sent bon la  polenta ».

 

Mais la région parisienne ne lui plaît pas, elle est une fille du soleil et de la campagne et se sent enfermée dans ce gris et ce béton. Antoinette, avec qui elle correspond  en secret ou en italien pour que Lisette ne comprenne pas (Maria ne sait pas que Lisette qui a souvent entendu Noune parler italien le comprend), vient un jour la chercher pour la prendre chez elle. Entre temps, la campagne à été vendue à un charcutier pour sa fille  qui veut devenir marchande de fleurs. Il y fera des serres et la maison qui respirait parmi les vignes sera étouffée entre les serres.

Lisette et Jean veulent devenir propriétaires

Depuis 1956 qu’ils habitent à JUVISY, ils ont toujours souhaité acheter la maison rue Jean-Jacques Rousseau au frère de Jean. Celui-ci a toujours refusé de leur vendre. Alors fin 1962, ils se mettent en recherche de l’achat d’une maison. Ils en voient à SAVIGNY, mais les terrains trop en pente ne plaisent pas trop à Jean. Finalement ils se rabattent sur un terrain dans un nouveau lotissement qui est en train de se construire à MORSANG-SUR-ORGE, Avenue de la Gilquinière. Ils signent l’achat du terrain le 7 janvier 1963.

La maison, les plans, la construction

Ils font faire les plans de leur future maison par un ami, Roger FRANCOIS qui travaille à l’entreprise MOUREAU comme métreur.

 

Roger FRANCOIS leur conseille un entrepreneur en maçonnerie qui est un ancien de l’entreprise MOUREAU. Cet entrepreneur fait durer un peu longtemps les travaux qu’il bloque d’ailleurs avant la pose de la charpente : les fonds ne sont débloqués qu’une fois la maison couverte. Jean va demander un conseil à son frère qui lui prête la somme demandée jusqu’au déblocage et lui fournit des ouvriers pour terminer la maison. Régis, le petit copain de Jacqueline vient poser le carrelage mural au lieu d’aller travailler avec son beau-frère Michel.

 

 

 

Entre temps le 8 novembre 1965, Maria IMBERT la mère de Lisette s’éteint d’un arrêt cardiaque à Hyères chez sa fille Antoinette. Lisette qui vient d’avoir elle aussi quelques problèmes cardiaques (est-ce de la télépathie ?) ne peut descendre en voiture à Hyères le voyage serait trop fatigant. Ils prennent tous les trois (Lisette, Jean et Jacqueline) l’avion pour la première fois. Ils laissent Kiki en garde à Antoinette POISSONNET qui le met dans la vieille maison pas encore démolie : il lui mange tous ses rideaux.

Le déménagement

Les papiers posés par Lisette et Jacqueline, la maison est terminée et toute la famille déménage le 14 juillet 1967. C’est une vraie caravane Pacouli (à cause d’un feuilleton de l’époque à la télévision). Monsieur LAUNAY, Régis viennent donner un coup de main pas négligeable.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 23:05
 2004hyeres0026.jpg


Aujourd'hui, tu devrais fêter tes 89 ans. La vie en a décidé autrement.
Tu me manques maman.




La passiflore était une de tes fleurs préférée, toi qui préférait le jardin au ménage. Je ne pourrai t'en apporter, le sud est si loin de moi.

Mais mon coeur sera près de toi en cette journée.

Partager cet article
Repost0
2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 10:04

Il y a cent ans naissait belle-maman.
Je vous parle d'elle sur cette page, si le coeur vous en dit.

1988_80_ans_antoinette.jpg 

Cette photo a été prise en avril 1988, le jour où elle fêtait ses 80 ans. Car elle n'a pas voulu fêter ses 80 ans en février parce qu' elle ne voulait pas que ses invités risquent un accident sur des routes pas très praticables. Elle a donc attendu les journées de printemps : c'est tout à fait elle qui se souciait d'abord des autres.

 

Voilà déjà 3 ans 1/2 qu'elle nous a quitté, elle nous manque toujours autant. 

Si vous faites des crèpes ce soir, ayez une petite pensée pour elle.

C'est la chandeleur undefined

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2007 6 10 /11 /novembre /2007 23:01

En ce 11 novembre, je voudrais à ma manière célébrer l'armistice de la guerre de 1914-18. 
Pendant plusieurs années, avec les enfants et le groupe musical auquel nous appartenions, nous allions rendre hommage, aux monuments de villages près de chez nous, aux morts pour la France.

En ce 2 août 1914, le garde champêtre a annoncé à la criée, sur la place, une drôle de nouvelle. Nous nous y attendions un peu, mais espérions que cela ne viendrait pas. Cette drôle de nouvelle était rappelée par des affiches placardées sur les murs de quelques maisons.

mobilisation1914.jpg

Ces affiches blanches où flottent deux drapeaux français portaient en gros caractères "MOBILISATION GENERALE"


 

Je devais donc quitter Sennely, mon village natal de Sologne, où j'étais si heureux avec Yvonne que j'avais épousé il y a 10ans et notre fille de 6 ans, pour aller défendre mon pays – La France.

 

A la maison, depuis l'annonce de cette nouvelle, je le voyais bien ma femme retenait ses larmes. Je la consolais comme je pouvais en lui disant que je sera de retour pour Noël, car cette guerre ne serait pas longue.

 

Puis vint le grand départ pour La Ferté-Saint-Aubin où je devais rejoindre le 331è régiment d'infanterie où j'étais affecté. Ma chère Yvonne et notre petite Antoinette m'ont accompagné près de la voiture à cheval qui devait m'emmener. Tout le village était là, car tous les hommes valides partaient, et pour Sennely, la dizaine de mobilisés que nous étions amenait bien des pleurs.

 

Le soir, j'arrivai à la Ferté-Saint-Aubin où je reçu mon équipement complet : un bidon, une musette de toile et un sac qui pesait vingt kilogrammes et qui contenant le paquetage réglementaire. Comme armement, le fusil Lebel et sa baïonnette. Malgré les projets de réforme, nous étions toujours vêtu de pantalon garance dont la couleur était très voyante. La couleur bleu horizon ne sera adoptée qu'au début 1915.

 

 

    

 

soldat_masque_gaz.jpg

De là, nous sommes partis pour le front où une vie précaire s'organisa. Nous avons du improviser des moyens de lutte contre le froid avec des journaux, peau de lapins, chandails et cache-nez de toutes les couleurs. Nous avons du lutter contre la boue où nous nous enfoncions fréquemment jusqu'aux genoux, sales et mal rasés ce qui nous à  valu le surnom de "Poilus". Nous avons du nous prémunir contre les parasites comme les poux de corps, les rats.

 

Nous avions une artillerie lourde inférieure à celle dont disposaient les "teutons" qui utilisèrent à partir de 1915 des gaz asphyxiants ainsi que des lance-flammes. Pour nous protéger des gaz asphyxiants, nous devions porter un masque "groin de cochon" très peu pratique.


Dans les tranchées où l'on attendait le courrier avec impatience, nous devions surveiller les lignes et faire face aux offensives. Les attaques étaient généralement meurtrières.

 

Après ces batailles, les brancardiers recherchaient des blessés qui attendaient souvent leur arrivée pendant des heures entre les lignes, quand ils n'étaient pas enterrés vivants par les retombées de boue des cratères d'obus. Ceux qui avaient des "petites blessures" se réjouissaient de ces atteintes car cela leur permettait d'échapper pour quelques temps à la menace de mort. 

En 1917, nous n'en pouvions plus. Depuis deux ans et demi que nous nous battions, nous n'avions toujours pas obtenu ce que l'Etat Major voulait. Après avril 1917, date de l'échec sanglant de l'offensive Nivelles, les survivants se demandaient si cette guerre allait finir un jour et à quoi servaient tous ces sacrifices : certains se mutinèrent ce qui obligea l'Etat Major a punir durement les révoltés et surtout définir une autre politique de guerre pour que les hommes reprennent leur poste. Ils savaient désormais qu'il auraient droit aux permissions régulières, au juste repos à l'arrière des lignes, à la soupe chaude et aux trains rapides, sans attentes inutiles aux gares quand ils rentraient chez eux.

 

Lors des quelques permissions que j'ai pu effectuer, j'ai été dans mon village natal revoir ma femme et ma fille. 
Mais certains de mes camarades allaient à Paris. Ils y ont découvert un Paris étonnant car on y voyait toutes sortes de races (les combattants venaient aussi d'Afrique).

Les arrières organisaient une sorte de vie nocturne dont bénéficiaient les "planqués", et les profiteurs : ceux qui avaient obtenu par relations, la possibilité de travailler dans les bureaux de l'arrière au lieu d'aller au front. Les soldats ne les aimaient guère. Ils étaient choqués de voir qu'à l'arrière, la vie se poursuivait comme si de rien n'était.

Mais il ne fallait pas penser que rien n'avait changé à l'arrière. Du fait, du départ des hommes, les femmes étaient mobilisées pour travailler dans les usines, les bureaux, les ateliers et les champs. Elles prouvèrent dans d'innombrables métiers qu'elles pouvaient très bien remplacer les hommes –elles étaient quelques fois en majorité dans les entreprises.

 

Après quelques mois, la guerre de transforme en "guerre d'usure", une guerre d'usure qui se proposait d'anéantir patiemment l'ennemi par d'incessant bombardements. Souvent la puissance du feu, nous obligeait à s'abriter coûte que coûte en creusant dans le sol et en créant des fortifications.

 

La guerre s'enterrait alors sur un "front" de 100 Km, de la mer du Nord aux Vosges. Les besoins de l'armée font que l'on a inventé de nouvelles armes, comme les "tanks" anglais et les chars Renault.

Ces derniers, nous aidèrent beaucoup, surtout nous l'infanterie.

 

Pendant les périodes d'accalmie, entre deux offensives, les soldats des armées ennemis se rencontraient entre les lignes pour se parler, échanger du tabac ou du vin, et même faire une partie de football (comme cela s'est produit chez les Anglais pour la Noël de 1914). Ces mouvements spontanés de fraternisation sont si fréquents que les chefs n'osaient pas les réprimer.

 

On se demande pourquoi on se bat et même les volontaires ne savent pas. Le grand Etat-major laisse dans l'ignorance assez longtemps de la situation exacte, les combattants et les civils.

 

Nous avons eu des alliés qui venaient de partout pour faire cette guerre. L'Europe a engagé dans la guerre tous ses peuples colonisés. Elle avait largement fait appel aux soldats des armées "impériales" (Ne serait ce dans l'armée française, deux cent milles combattants sont venus du Maroc, d'Algérie, du Sénégal et d'Indochine).

jb_soldat_2538.jpg

Nota
:
Jacques Bardin aurait pu nous faire le récit jusqu'au 15 avril 1917.
 
Car il a donné sa vie pour que l'on continue de vivre libre en France, le 16 avril 1917 à La-Ville-au-Bois, lors de l'engagement sanglant de Nivelles au Chemin des Dames. 

Il est enterré au chemin de Beaumarais, commune de Pontavert. 

Cet homme là est mon arrière-grand-père.

Ce texte a été écrit par Nelly, notre fille, lorsqu'elle était en 1ère (il y a quelques années). 
La note obtenue à ce devoir est de 15/20
Sa bibliographie a été
-La vie privé des hommes : Au temps de la Grande Guerre –Pierre Micquel - Jacques Poirier
- Histoire de France et des Français au jour le jour : 1902-1969 Alain Decaux – André Castelot
-Sa grand-mère, la fille de Jacques Bardin, (la mère de mon DE)


Il y a eu 90 ans 
le 16 avril de cette année que Jacques est tombé face à l'ennemi.


Mais il n'y a pas qu'en ce jour de commémoration que nous pensons à lui à la maison. Nous y pensons tous les jours car tous les jours, nous passons devant le "coin du grand-père" qui est à l'entrée de notre salon.

    - Citation à l'ordre de la nation

 

 

 Citation de jacques Bardin

 coin_gp_2527.jpg

- Médaille de guerre 
et croix du combattant accompagnent 
la carte de pupille de la nation de belle-maman,

- Portrait au crayon du grand-père,

 Les médailles avec la carte de pupille de la nation de belle-maman et un portrait au crayon de Jacques Bardin

 

 

  • Et surtout, la table faite des mains de Jacques avant son départ à la guerre

Ces souvenirs m'ont été donnés, il y plusieurs années par belle-maman elle-même, je les ai mis en valeur pour leur rendre hommage.

 

 

La petite table ne supporterait pas des kilos sur son dos, mais je l'apprécie beaucoup. 
J'espère que mes enfants la conserveront avec respect.
                         °
                        ° °

 Petite table faite par Jacques avant la guerre.

Vous voulez en savoir plus sur le chemin des Dames et l'offensive Nivelles ? Vous pouvez aller visiter 
Le blog sur la guerre de 14-18 
Le mémorial virtuel du Chemin des Dames  "qui permet de retrouver la trace des hommes tombés au Chemin de Dames . Et de renouer à partir de milliers de destins individuels, les fils d'un drame collectif" 

° ° °

Et comme toute commémoration se fait aussi en musique. Je vous mets les paroles de la chanson que Belle-maman chantait. Chanson d'un anonyme qui résume la colère des soldats.
Vous pourrez voir ici une vidéo avec cette chanson

Quand au bout d’huit jours, le r’pos terminé,
On va r’prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c’est bien fini, on en a assez,
Personn’ ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot 
On dit adieu aux civ’lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s’en va là haut en baissant la tête.

Refrain
Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau, Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,         
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la r’lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu’un qui s’avance,
C’est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l’ombre, sous la pluie qui  tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.
 
              Refrain

C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards 
Tous ces gros qui font leur foire ; 
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c’est pas la mêm’ chose.
Au lieu de s’cacher, tous ces embusqués, 
F’raient mieux d’monter aux tranchées
Pour défendr’ leurs biens, car nous n’avons rien,
Nous autr’s, les pauvr’s purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr’ les biens de ces messieurs-là.

Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront, 
Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l’plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
 

Cimetière de Pontavert 


  

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2007 7 08 /07 /juillet /2007 22:14

Samedi, journée pas très ensoleillée le matin. Nous sommes partis à midi, mon De et moi pour la Sologne. L'après -midi, dans cette belle Sologne il y faisait soleil et relativement bon par rapport à la semaine passée.

 

 

Quelle belle région dont la famille de mon DE est originaire. Les bruyères dans les sous bois commencent à fleurir. Il faudra que nous prenions le temps d'y retourner très prochainement. Oui, prendre le temps, car il file si vite.

 

 

Mais là nous n'étions pas dans cette Sologne chère aux coeurs de nos anciens pour flâner. Nous y étions pour accompagner la dernière tante du côté paternel de mon DE. Simone, la femme de l'oncle Poilu le petit frère de beau–papa.

 

 

Poilu, quel drôle de nom n'est ce pas. Alors attendez je vous explique. En fait Edouard, puisque c'est son prénom de l'état civil est né en 1914. Mais sa maman, la grand-mère Alice, était malade et a du être hospitalisée, et elle a du confier son petit Edouard a une nourrice. Dans la précipitation, elle a simplement omis de laisser à la nourrice le prénom de son bébé avant de repartir. Et alors, la nourrice de dire au petit inconnu-Edouard "bien puisque je ne connais pas ton prénom, et que nous avons plein de poilus autour de nous, je vais te nommer "poilu"". Et ce surnom lui est resté jusqu'à la fin de sa vie : sur son avis de décès sur le journal, en 1995, il était encore écrit.

 

 

Donc samedi, nous avons accompagné Simone à sa dernière demeure, après la cérémonie à l'Eglise de Chaon.

Jolie petite église d'un charmant petit village typique solognot qui n'était pas assez grande pour accueillir toutes les personnes venues dire au revoir à Simone.

r2157_eglise_chaon.jpg 

 

 

 

Mais dans ce petit village de Chaon, nous étions aussi sur les pas des parents de mon DE, car c'est ici que c'est déroulé une partie de leur vie.

 

 

 

 

 

r2155_in2_eglise_chaon.jpg

Ici l'intérieur de cette église qui a vu le 15 septembre 1926 le mariage du frère et de la sœur aînés de poilu.

 

 r2156_in_eglise_chaon.jpg

C'est ici que beau-papa et belle-maman se sont dit oui pour la vie,
juste avant que Hélène la sœur de beau-papa, dise oui à son Edouard à elle

 

 

Avec un peu de recul, la place du village où en 1926 fut mis un "bal parquet" pendant deux jours pour la fête de ce double mariage.

 

 

 r2158_place_chaon.jpg

Au fond à gauche, vous apercevez l'église

 r2163_place_chaon2.jpg

et sur le devant à droite, vous ne voyez pas la mairie. Où là,

un tirage au sort avait désigné Hélène et Edouard pour se dire oui en premier.  

 

 r2166_mairie_chaon.jpg

Mais, il y a un dicton qui dit que deux membres de la même fratrie ne doivent pas se marier le même jour, car "le premier qui se marie emporte le bonheur de l'autre".

Et bien, par malheur cela est arrivé deux ou trois ans après. Le mari d'Hélène s'est tué dans les champs écrasé par son tracteur qui s'est renversé sur lui. Il laissait Hélène veuve avec un petit bébé.

 

 

Mais Simone et Poilu se sont aussi mariés dans cette mairie et cette petite église en 1942. Il faut dire que les grands-parents de mon DE possédaient une ferme dans la campagne de Chaon : la ferme de Launoy. 


 
mariage_simone_et_poilu.jpg

* * *
*

Je suis heureuse de vous parlez d'eux, j'ai l'impression qu'ils sont encore un peu avec nous. Un peu l'impression de les entendre me dire leur histoire, comme j'aimais bien entendre belle-maman me la raconter.
Si vous êtes croyante, s'il vous plait, ajouter Simone à vos prières : qu'elle repose en paix près de ceux qu'elle aimait.
 

 

Partager cet article
Repost0
27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 23:49

Je vous parlais de papa qui m'emmenait au salon de l'enfance lorsque j'étais petite.

 

Mais je pourrai vous dire aussi, qu'il m'emmenait avec lui à son travail le jeudi. Préposé en pharmacie à l'Hôpital de Marmottan qui n'était pas encore un hôpital pour toxicomanes, il pouvait me garder avec lui dans la pharmacie au dernier étage où je navigais entre les locaux de la pharmacie et les locaux des laborantines juste à côté, où se trouvaient  les souris blanches, les grenouilles et autres animaux qui servaient plus ou moins de cobayes et surtout le cochon d'inde qui lui n'avait jamais subit une quelconque expérience et que je soignais ce jour là. Et, en fin d'après midi,  j'en profitais pour prendre une douche, car nous n'avions qu'un lavabo de cuisine dans la maison ce qui ne permet guère de se doucher. Mais là, dans les sous-sols de l'hôpital j'avais des bains-douches particuliers en quelques sortes.

 

Papa était né dans l'escalier du bistrot que tenait sa maman à Paris dans le 14ème, le 28 février 1912, et il a toute sa vie aimé ce Paris qu'il connaissait comme sa poche.

2007-02-1917__8_marie_jacquette__louis_et_jean.jpg

 

 

 

 

Ici il a environ 5 ans et est sur les genoux de sa maman, avec son grand frère Gabriel-Louis derrière.

 

 

 

 

Cette Photo n'est pas très belle, mais elle a tant vécu dans le portefeuille de papa et ce visage est tellement celui de fifils2 au même âge (environ 12 ans), que j'ai plaisir à la regarder.

2007-02-1924_jean_12_ans.jpg

 

 

Son premier métier était plâtrier. Il a commencé à travailler dans l'entreprise de son frère.

Là il est assis au mileu.2007-02-jean_platrier_avant_guerre.jpg

J'aime bien ces photos de groupe, même si je ne connais personne d'autre que papa.



 

C'est à cette époque qu'il faisait des courses de vélo.

Une fois échappé, en tête il a cassé sa roue de vélo en bois, et a vu tout le peloton lui passer devant dans le bas de la Nationale 7 à Corbeil-Essonnes. Il n'y avait pas d'échange de roue en ce temps là, il fallait réparer et réparer une roue cassée ...!!!

 

Papa s'est marié à 23 ans, mariage arrangé par les mères des époux. Une petite fille est née, ma soeur Françoise.

 

Puis la guerre est arrivée. Papa a été fait prisonnier en Allemagne. Mais comme il avait tenté de s'évader deux fois, il a du choisir entre déminer des terrains ou les camps de Sibérie dont il aurait eu beaucoup de mal à s'échapper. Il a préféré enlever les mines en se disant que s'il ne sautait pas sur une, il pourrait retenter l'évasion, ce qu'il a fait un jour de mardi-gras. Il aimait me dire que son plus beau déguisement avait été "en courant d'air" et là il me parlait du Mont Saint Odile où il était passé en revenant et d'un curé alsacien qui n'avait pas compris pourquoi il avait préféré dormir par terre plutôt que dans le lit avec matelas de plumes.

 

Revenu à Paris, chez ses beaux-parents, mais de peur que d'être repris par les Allemands, il a préféré passer en zone libre et a pour cela traversé la loire en crue, un jour froid de mars. Près d'un pont où patrouillaient les allemends. Pas le choix, en slip, il a nagé en se trouvant emporté dans le fond du lit de la Loire par plusieurs reprises. Mais papa bon nageur, ne paniquait pas et attendait d'être en bas, pour donner un bon de coup jambe sur le sol et ainsi échapper au tourbillon qui l'emmenait vers le fond et continuer sa traversée. Sur l'autre rive, un brave homme l'attendait avec des vêtements secs.

De là il s'est retrouvé dans le sud, à côté de Hyères, à l'Almanarre

 

où il s'occupait d'enfants malades qu'il mettait à "nager" dans l'eau de mer
 

et où il a rencontré celle qui allait devenir ma maman.

 

Après les privations de la guerre et sportif , il avait belle allure en slip de bain.

2007-02-jean_apres_guerre.jpg

Après ma naissance, ne faisant plus de sport et étant sûrement de constitution ainsi faite, il s'est arrondi ... Il lui est même arrivé de peser 120 Kg mais toujours agile (sûrement les restes du sport longtemps pratiqué).

 

 

 

Après son départ en retraite de l'Assiatance Publique, il a travaillé quelques années comme gardien à la Tour Eiffel : "la Tour Eiffel de pépé" comme l'appelaient mes enfants.

 

 2007-02-jean_retraite_tour_eiffel.jpg

 

 

Le 25 janvier 1983, il nous quittait emporté par une sale maladie.

C'était un brave homme qui se laissait un peu trop commandé par sa femme, mais un homme très gentil.

 

 

Je vois qu'hélàs il avait bien raison quand il disait "les années passent de plus en plus vite". Mais en tout cas il me manque. Il aurait 95 ans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai emprunté à MTSA son bouquet de violette. J'espère que Marie-Thérèse ne m'en voudra pas. Elle qui est dans la peine de la perte de sa maman .

Je dois me le broder pour en faire un cadre à photo .... IL me faut trouver le temps rapidement ...

 

C'était les fleurs préférées de papa et comme d'entendre sa musique "le Boléro" de Ravel, mes yeux ont tendance à s'humidifier.

 

Partager cet article
Repost0